Dans sa dernière livraison, l’Usine à GES (entendez: gaz à effet de serre) explore le monde souterrain et mystérieux des « carboducs »: Le mensuel souligne que « les projets de capture et de séquestration géologique de gaz carbonique » se multiplient mais que le transport du CO2 « fait figure de grand oublié ». Pourtant, est-il indiqué, « voilà une trentaine d’années que les compagnies pétrolières américaines exploitent des «carboducs» qui amènent le dioxyde de carbone émis par de grosses usines jusqu’aux puits de pétrole de l’Ouest texan, où le gaz est injecté ». Et ces réseaux sont souvent le modèle économique le plus rentable (au-delà de plusieurs centaines de kimomètres, le bateau pourrait lui être préféré). « Selon le rapport spécial que le GIEC a consacré, en 2005, à la capture et à la séquestration, bon nombre des 8 000 usines émettant le plus de gaz carbonique «se trouvent à moins de 300 km de zones susceptibles de contenir des formations propice au stockage géologique» . On tirera donc des «pipes» », estime l’Usine à GES. La question de l’acceptabilité sociale de ces réseaux est posée et la revue rappelle l’important travail de concertation mené par Total « pour faire accepter son projet d’injection de CO2 sous les vignobles du Jurançon ».
Consulter l’Usine à GES n° 53.