Dans un communiqué, la CLCV a craint que le consommateur soit le « grand oublié » de l’expérimentation des compteurs communicants Linky. L’association de défense des consommateurs indique également être saisie par « de nombreux particuliers (qui) semblent désorientés par les nombreux démarchages dont ils font l’objet pour souscrire des services supplémentaires facturés 3,5 € par mois (soit 42 € par an) ».
> Cf notre actu du 6 juin 2011 ainsi que l’article du Parisien. Il semblerait que l’offre d’EDF bleu ciel ait été suspendue, à la suite de la parution de cet article.
La CLCV rappelle que la directive européenne « qui prévoit l’installation sur le réseau d’ici à 2020, chez au moins 80 % des usagers, des compteurs dits « intelligents » » précise qu’il est possible aux Etats de « ne pas mettre en place de tels compteurs si les consommateurs n’en tirent pas avantage. Or aujourd’hui, cet objectif semble oublié. Dans la plupart des cas, le « Linky » ne fournira pas d’informations accessibles et lisibles en temps réel dans les lieux de vie. Pire, cela pourrait être une option payante », déplore la CLCV.
Aussi formule-t-elle plusieurs demandes : « ne pas faire supporter le coût de la pose et de l’entretien de ces compteurs aux consommateurs », entamer une « concertation nationale (…) sur le cahier des charges des contrats de concession dont bénéficie ErDF », garantir aux consommateurs l’accès « en temps réel (à) leur consommation, dans leur habitation et sans coût supplémentaire », faire en sorte que ces compteurs permettent à terme « de choisir en continu parmi les offres des différents fournisseurs », enfin de ne pas prendre de décision trop rapide quant à la généralisation pour que « les enjeux industriels n’incitent pas à une précipitation au détriment des consommateurs nationaux ».