C’est finalement au Président de la République qu’il reviendrait de trancher: l’augmentation des tarifs du gaz naturel au 1er janvier aura-t-elle lieu ou pas? L’augmentation des coûts d’approvisionnement peut laisser espérer à Gaz de France une hausse de 5 à 6%. Seulement voilà: depuis quelques jours, il n’est plus question que de pouvoir d’achat. D’où l’idée de prolonger le gel des tarifs du gaz. Chacun, depuis, y est allé de sa petite musique. Du côté des syndicats, on a pointé l’augmentation des tarifs du gaz comme une conséquence de la fusion Gaz de France, c’est-à-dire un cadeau aux actionnaires (dont l’Etat, faut-il le rappeler?, à hauteur de 80%). A l’inverse, des analystes soulignent le manque à gagner pour Gaz de France: 970 millions d’euros. Un gel prolongé (au moins jusqu’à la fin de l’hiver) accroîtrait ce manque à gagner de l’ordre de 100 millions d’euros, selon Oddo… De quoi compromettre la fusion avec Suez, glissent les plus alarmistes…
Alors, le pouvoir d’achat face à la fusion Gaz de France-Suez? Le dilemme de Nicolas Sarkozy évoque forcément celui d’Achille…
« Voudrait-il insulter à la crainte publique,
Et que le chef des Grecs, irritant les Destins,
Préparât d’un Hymen la pompe et les festins? »
Réponse ce soir à 20h… ou bien, dans quelques jours. Selon Les Echos, le Conseil d’Etat, saisi il y a un an par Poweo, « s’apprêterait à dénoncer le non-respect de la formule tarifaire au cours des années passées, rendant quasi inéluctable un relèvement des prix du gaz le 1er janvier ».