Dans les Côtes-d’Armor, la vogue des pompes à chaleur ne se dément pas. Mais les appels de puissance qu’elles génèrent sollicitent (trop) fortement le réseau de distribution d’électricité. Pour mettre à niveau le réseau, le Syndicat départemental d’électricité des Côtes-d’Armor (SDE 22) a investi 1,8 millions d’euros. Le hic, c’est que ces renforcements concernaient… 28 usagers. Un coût démesuré aux yeux de Jean Gaubert, président du Syndicat: « cela fait plus de 50.000 euros par pompe à chaleur. Pour notre syndicat, il vaudrait mieux qu’on leur paie le chauffage à vie! », confie-t-il à Ouest-France (17 avril).
Le directeur du SDE 22, Emmanuel Griot, rappelle qu’il y a obligation de faire ces travaux et qu’ils ont un impact positif en améliorant aussi « la desserte des voisins, du village »…
Dans l’immédiat, il s’agit de se rapprocher des professionnels installateurs afin de les sensibiliser au problème et, surtout, de mettre fin aux pratiques des « brebis galeuses qui polluent la situation avec des installations qui ne sont pas au top, poursuit Emmanuel Griot. Si la pompe à chaleur est quelque chose de très bien, les installateurs doivent se renseigner auprès de nous ou d’ERDF pour connaître la capacité du réseau. L’usager doit aussi savoir que les travaux à faire prennent des mois, voire plus' ».
Confronté au même problème en Côte-d’Or, le Syndicat intercommunal d’énergies de Côte-d’Or (Siceco) a organisé plusieurs réunions de sensibilisation, en partenariat avec ERDF.