Dans un entretien accordé à BFM, Jean-François Cirelli s’est dit déterminé à défendre les tarifs réglementés, anticipant un « combat » avec Bruxelles : « un jour, la Commission de Bruxelles va nous dire ‘mais peut-être qu’il faut les supprimer’ et nous aurons un combat à mener ». Le président de Gaz de France a en outre indiqué que les tarifs réglementés étaient fixés par une loi, « laquelle vaut pour l’éternité si elle n’est pas changée ». Cette déclaration fait suite aux inquiétudes émises par des associations de consommateurs et des syndicats qui évoquent une hausse des prix du gaz à l’issue de la fusion.
De son côté, Gérard Mestrallet a tenu à rassurer à la fois ses actionnaires, en leur indiquant que la fusion de son groupe avec GDF ne correspondait pas à une « nationalisation partielle » de Suez, malgré la minorité de blocage de l’Etat, et les collectivités, en rappelant que le capital de Suez environnement sera verrouillé et donc « non opéable ».
En Belgique, les réactions sont bien différentes: les commentateurs s’étonnent du silence de la classe politique lorsque l’Etat français s’apprête à devenir « l’actionnaire majoritaire de la société qui permet à l’industrie belge de tourner et aux sujets du roi Albert II de s’éclairer et de se chauffer. Une première en Europe, si ce n’est dans le monde. »
Lire l’article de Challenges sur les réactions en Belgique.