La polémique enfle sur l’éolien. Après le Figaro, c’est Hervé Kempf, dans l’article du Monde intitulé « Plus d’éoliennes, pas moins de CO2 » mis en ligne le 14 février, qui soulève la question du contenu en CO2 de l’électricité d’origine éolienne. Et semble plutôt pessimiste quant à la réponse.
Il s’appuie pour cela sur une étude réalisée par la Fédération Environnement Durable, qui rassemble des associations d’opposants à l’éolien. Cette étude compare les évolutions des émissions de CO2 liées à l’énergie des pays qui ont connu un développement important de l’éolien (l’Espagne, l’Allemagne et le Danemark). Elle constate que les émissions ont globalement augmenté alors qu’elles auraient dû théoriquement baisser, étant donné la croissance de l’éolien dans ces pays. D’où la conclusion que l’éolien présente un bilan « très décevant du point de vue économique et environnemental ». Hervé Kempf indique que d’autres facteurs entrent en jeu mais pose tout de même la question suivante: dans quelle mesure l’éolien peut-il réduire les émissions de CO2 ?
Pour tenter d’y répondre, il reprend l’analyse menée par RTE (Réseau de Transport de l’Electricité) sur l’intermittence de l’éolien et observe que « celle-ci peut contraindre à recourir à des centrales thermiques quand des pointes de consommation, en hiver, se conjuguent à une absence de vent. » Les experts interrogés ne semblent pas plus en mesure de répondre à la question posée. Tous s’accordent pour affirmer qu’il faut d’abord économiser l’énergie avant d’en produire plus. C’est sur cette même opposition maîtrise de la demande/production d’énergie renouvelable qu’H. Kempf avait conclu son article sur l’éolien publié il y a un an et qui avait -déjà- alimenté le débat.
Eoliennes, un vent mauvais? Lire notre blog.