Autrefois objet d’admiration naïve, les illuminations de Noël sont devenues progressivement un symbole de gaspillage énergétique. Ces deux dernières années, avec force ampoules LED, les villes ont communiqué sur la réduction de leur facture (pour le bienfait de la planète, bien sûr). Est-ce encore trop? A Laval, une étape supplémentaire est franchie avec le recours à des… éoliennes pour alimenter l’éclairage festif de fin d’année.
Dans un communiqué, Guillaume Garot, député-maire de Laval, indique que la vile a déjà réduit ses « dépenses énergétiques de 25% l’année dernière en supprimant les illuminations le matin » et qu’elle continue à » remplacer systématiquement les ampoules et les projecteurs par des LED (70% d’économies) ». Il se flatte cette année d’organiser « les illuminations les plus écologiques de France par une maîtrise de la dépense énergétique ».
Pour cela, Laval a procédé à l’installation de deux « aérogénérateurs » (de petites éoliennes) sur l’écluse du centre-ville – eux aussi illuminés. « D’un diamètre d’un mètre soixante, ils pivotent selon la direction du vent en haut d’un mât d’un mètre. Grâce à deux retords, ils produisent entre 3 et 6 kW/h en fonction de la puissance du vent, « de quoi alimenter entre un quart et un tiers des Lumières de Laval », explique Jacques Mallet, directeur d’ErDF en Mayenne qui met à la disposition de la ville ces appareils. Dès que le vent dépasse les 6 km/h, l’équivalent d’une brise légère, elles peuvent produire de l’électricité ».
Le conseil régional des Pays de Loire s’est associé à l’opération afin de montrer « que la réduction de l’empreinte écologique passe également par des solutions locales. L’éolien demain, ce ne sera plus seulement de grandes installations, mais aussi des aérogénérateurs plus petits installés dans les villes », explique Jean-Pierre Le Scornet, vice-président du Conseil régional en charge de l’environnement.