Ce 1er mars 2011, Eric Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet ont lancé l’observatoire de la précarité énergétique.

NKM a salué le travail préparatoire de l’ADEME et de l’ANAH, et rappelé qu’après le rapport Pelletier, cette mission avait été actée dans la loi Grenelle 2. Les Français dépensent en moyenne 8,4% de leur budget pour l’énergie.  « On considère qu’à partir de 10% , on est dans la précarité nérgétique, ce qui concerne 3,4 millions de Français », soit 13%. Elle a indiqué qu’en « janvier 2011, un ménage sur 10 était mal chauffé ».

Evoquant les aides, dont le FSL, le dispositif anti-coupures l’hiver, elle a observé qu’il s’agit de « dispositifs curatifs », et qu’il convient de mettre l’accent sur le préventif (aides à l’habitat, réglementation thermique…). « Il faut une politique plus intégrée et un regard plus attentif que jamais ».

« Pour lutter contre ce fléau, nous avons besoin de mieux le cerner et de mieux le mesurer », a lancé à son tour Eric Besson, soulignant que l’électricité en France est « 30% moins chère que dans les autres pays d’Europe ». Sur la hausse annoncée des tarifs de vente du gaz naturel, Eric Besson a confirmé qu’une demande avait été formulée par GDF Suez à la CRE, demande « en cours d’examen », qui devrait conduire à une hausse de 5% en moyenne. « Cette hausse de 5% ne génère aucune marge supplémentaire pour le fournisseur (…). Cette hausse avait été sensiblement supérieure, de 1,7 point », si GDF Suez n’avait pas renégocié » certains contrats à long terme, « à la demande du gouvernement ». Il a fait remarquer qu’il existait « sur le marché des offres moins chères que le tarif réglementé » et que le Gouvernement avait « mis en place une réversibilité pour faciliter le changement de fournisseur » d’électricité ou de gaz.

« Il ne s’agit pas de multiplier les observatoires, a affirmé Benoist Apparu, et c’est pour cela qu’il sera rattaché à l’observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES)« . La précarité énergétique touche essentiellement des « propriétaires-occupants en milieu rural », souvent dans des logement isolés. Il s’agit, par exemple « au titre des investissements d’avenir », de dégager des financements pour les premiers travaux: « il suffit en général de 10.000 à 12.000 euros de travaux pour économiser 25% sur sa facture ». Il a invité « en cette période pré-électorale, les conseils généraux » à financer ce type d’opérations. « J’imagine qu’ils auront à coeur de le faire et nous les y encourageons ».

Cet observatoire de la précarité énergétique réunit plusieurs organismes, dont la FNCCR.

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