Et si la véritable concurrence dans le marché de l’énergie était à rechercher du côté des associations représentatives des fournisseurs? Après l’Anode (Association nationale des opérateurs détaillants en électricité) qui regroupe Atel, Centrica, Direct-Energie, HEWenergies, et Poweo, voici surgir l’Afelins, l’Association des fournisseurs d’électricité à l’industrie et aux services.
Lorsque la première visait surtout à fédérer des fournisseurs visant le marché des particuliers et des petits professionnels, la deuxième (on n’ose écrire la seconde) se veut représentative des fournisseurs ayant pour clients des grands consommateurs (industrie et services). L’Afelins, qui regroupe Atel, Endesa, Enel, E.on et HEW, entend peser de tout son poids pour éviter une prolongation du Tartam. « Il ne faut pas que le futur dispositif prolonge le gel du marché », a plaidé Stéphane Morel (Endesa France) aux Echos – qui a révélé l’information. C’est d’ailleurs la teneur des propos tenus par des représentants d’Atel et Enel, ce 15 avril, lors d’une conférence, à Paris.
Il s’agira aussi d’oeuvrer à la suppression des tarifs réglementés. Selon l’AFP, la nouvelle association y voit un « obstacle », empêchant les consommateurs de bénéficier pleinement du marché concurrentiel: « Douze ans après la publication des premières directives européennes visant à la construction d’un marché européen de l’électricité, beaucoup d’obstacles demeurent qui empêchent les consommateurs de bénéficier pleinement de l’ouverture du marché à la concurrence ». Des propos que n’aurait pas renié Gérard Mestrallet, PDG de Suez (tiens? Suez ne fait partie d’aucune de ces deux associations), qui estimait récemment que la libéralisation avait échoué