Parmi les premiers dossiers industriels que devra examiner le nouveau Président de la République, figure le projet de fusion entre Suez et Gaz de France. S’exprimant devant ses actionnaires vendredi 4 mai, Gérard Mestrallet, PDG de Suez, a indiqué sa détermination « à mener ce projet à son terme », soulignant qu’il est du rôle de l’Etat, « actionnaire majoritaire de Gaz de France, de faire connaître sa position sur ce rapprochement dont la logique industrielle est forte de sens ». Durant la campagne, Nicolas Sarkozy avait évoqué une possible alliance entre Gaz de France et la société algérienne Sonatrach, 11ème groupe pétrolier mondial, une hypothèse qui semble cependant peu probable, tout au moins tant que la fusion avec Suez ne serait pas effective.
A ce jour, compte tenu des priorités affichées par le nouveau Président, l’hypothèse la plus probable est celle d’un… décalage du calendrier à l’automne. Un nouveau retard qui pourrait permettre de trancher notamment sur l’épineuse question du dividende exceptionnel versé aux actionnaires de Suez (un euro), l’écart de cours entre les actions des deux groupes s’établissant aujourd’hui à plus de 7 euros…