Avec 4,9 % des recettes totales, la France est dernière de la classe européenne en fiscalité verte. Selon l’Ademe, le produit des « écotaxes » représentait en 2005, 510 euros par Français et par an (2,1 % du PIB, soit 34 milliards d’euros). Premier constat, le pourcentage baisse : il était de 6,2 % en 1999. Si, en Europe aussi, la tendance est à la décrue, la diminution de la fiscalité verte française s’explique par une double spécificité : le poids du diesel (moins taxé que les autres carburants) et la suppression de la vignette auto en 2000.
Durant sa campagne, Nicolas Sarkozy s’est engagé à relever la part de la fiscalité écologique dans le PIB à hauteur de 5 %, cette hausse de la fiscalité verte (une taxe carbone?) devant être compensée par une diminution de celle pesant sur le travail.  Un objectif ambitieux qui devrait être au menu du Grenelle de l’environnement prévu en septembre.
(La Tribune, 16 mai 2007)