Faut-il une centrale électrique à Ploufragan et le projet de Gaz de France répond-il aux besoins de la Bretagne du nord? C’est la question à laquelle a répondu le cabinet Horizons à la demande de Vivarmor, une association, créée en 1974, pour l’étude et la protection de la nature des Cotes-d’Armor, présidée par André Pochon, farouche opposant au projet de Gaz de France.
Or, les conclusions de l’étude invalident nombre d’hypothèses. Si « sécuriser l’approvisionnement en électricité » reste un impératif à l’horizon 2010 c’est surtout pour les pics de consommation, et les besoins réels ne seraient pas « prévisibles avant 2030 ». Or, soulignent les auteurs de l’étude, « la durée de vie d’un tel équipement (qui serait construit en 2010) est estimée… à 25 ans ». L’étude met surtout l’accent sur l’économie du projet, soulignant que la centrale aura besoin pour sa consommation propre d’autant de gaz que l’ensemble des utilisateurs du département aujourd’hui (120 millions de m3) et que ses besoins en eau sont « estimés à 300.000 m3 par an (soit 40 % de la consommation actuelle des industries situées sur le bassin-versant du Gouët) ». Le projet, enfin, aurait évalué les « risques sanitaires (de manière) incomplète et aurait négligé de préciser l’impact des « 800 m d’oléoduc qui doivent être construits ».
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Lire la lettre d’André Pochon au président d’EDF (document joliment intitulé « centraleplouf »)
