La peur verte? De plus en plus d’entreprises cherchent des solutions pour verdir leur casier « développement durable ». Air France signe aujourd’hui un accord avec l’association GoodPlanet, présidée par le très médiatique Yann Arthus-Bertrand. Les passagers d’Air France pourront ainsi « compenser les émissions liées à leurs voyages » en avion (demande, paraît-il , « exprimée par certains clients (…) soucieux des impacts environnementaux de leurs déplacements. » La semaine dernière, c’était Volvo qui demandait à Vatenfall, son fournisseur d’électricité, de lui fournir de l’électricité d’origine renouvelable. Et Yahoo! annonce vouloir lui aussi compenser ses émissions de CO²  (250.000 tonnes par an) en soutenant le développement de systèmes hydro-électriques au Brésil (on souhaite à Yahoo! que les études d’impact sur la biodiversité ne se retournent pas contre lui) et d’éoliennes en Inde. Trois cas parmi d’autres qui montrent la montée en puissance de ce thème dans la communication des entreprises. Récemment, le cabinet Ernst & Young observait que 24 sociétés de l’indice du CAC 40 avaient publié un rapport de développement durable distinct de leur rapport annuel. Et, deux sociétés sur trois font auditer ce rapport par des organismes indépendants.