Au plus fort des intempéries, samedi 24 janvier dans l’après-midi, la tempête Klaus a provoqué quelque 1.700.000 coupures d’électricité. Depuis, tant RTE qu’ERDF, les filiales d’EDF en charge des réseaux, s’emploient à rétablir l’alimentation dans les communes concernées. Environ 90% devraient être réalimentés sous huit jours, a indiqué Pierre Gadonneix, le PDG d’EDF. « A l’exception du département des Landes » a-t-il précisé sur I-Télé où seuls « 80% des clients » devraient être réalimentés d’ici la fin de la semaine.

A 18H00, ce lundi 26 janvier, 427.000 clients sont toujours privés d’électricité.

De leur côté, les sociétés de distribution Veolia et Suez ont fait savoir que la distribution d’eau potable dans le sud-ouest de la France, interrompue en raison des coupures d’électricité, revenait à la normale ce soir. « Sur 2,5 millions d’habitants desservis dans la région, seuls 56.000 ont été affectés quelques heures par un manque d’eau. La situation devrait être totalement rétablie ce soir », a indiqué Veolia dans un communiqué. A la Lyonnaise des Eaux, filiale du groupe Suez Environnement, on indiquait que 5.000 à 6.000 clients étaient encore coupés, principalement à Castelnaudary (Aude) et à Condom (Gers) sur un total de 2 millions de clients desservis.

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La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a déploré la fragilité des réseaux aériens: « après la tempête de 1999, ERDF a reconstruit les réseaux à l’identique, alors que nous plaidions pour l’enfouissement car nous avions vu que les réseaux aériens étaient fragiles », a-t-elle déclaré à l’AFP.
La FNCCR à agalement mis en avant la forte baisse des investissements d’ERDF dans les années 2000, provoquant ainsi une « dégradation sérieuse de la qualité (…). Dans les années 1990, on était à plus de 2,5 milliards d’euros par an. Au milieu des années 2000, on se situait vers 1,5 milliard. Depuis 2007, les investissements repartent légèrement à la hausse mais cette augmentation n’est pas à la hauteur des besoins et est loin de compenser la diminution des années précédentes », juge la Fédération (AFP).
Cette question de l’enfouissement fait aujourd’hui débat. EDF a mis en avant le chiffre de 100 milliards d’euros, nécessaire à l’enfouissement des réseaux à 100% – la FNCCR souhaite simplement que la France s’aligne progressivement sur les pourcentages de l’Allemagne (75 à 80%) pour un coût, estimé moitié moins, et surtout étalé sur quelque 15 ou 20 ans.

Voir aussi l’article de Rue89 / Eco 89.