Le Sipperec a écrit au Premier Ministre pour demander à l’État, actionnaire majoritaire d’EDF, de veiller à ce que la politique financière du groupe « ne contraigne pas les capacités d’investissement d’ERDF. »
Dans cette lettre du 22 octobre, rendue publique aujourd’hui, le Sipperec demande « qu’un débat démocratique avec tous les acteurs, notamment les autorités concédantes de la distribution électrique, s’instaure autour de la relation financière entre EDF, sa filiale ERDF et son principal actionnaire l’État. »
Le Sipperec y fait état d’une « dégradation de la qualité du réseau de distribution depuis plusieurs années » alors que les investissements sur celui-ci sont à la fois garants de la qualité du service public et préparent « la transition énergétique par une meilleure maîtrise des consommations. » Sans oublier qu’ils créent de l’emploi, non délocalisable, en générant des activités pour les « entreprises de travaux publics et de réseaux. »
Le Sipperec observe que les investissements d’ERDF « restent en dessous de la trajectoire d’investissement qui avait été fixée dans le cadre du TURPE (Tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité) et ne permettent pas, à ce jour, d’améliorer la qualité de desserte. » Ce sous-investissement n’est pas imputable au Turpe, précise le Sipperec, mais résulte de « l’assujettissement d’ERDF à la politique financière du groupe EDF. »
Cliquez ici pour télécharger la lettre de Catherine Peyge, présidente du Sipperec, à Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre (document PDF de 1 Mo).
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Voir aussi :
– Turpe 4: la CFE CGC dénonce une vision comptable;
– CFE CGC: réponse de la CRE;
– TURPE 4 : une trajectoire d’investissements insuffisante (position de la FNCCR).