En juin dernier, l’Inspection générale des finances a épinglé une pratique devenue courante dans l’administration (mais en fait un peu partout), celle des numéros de téléphone surtaxés. Outre que l’usager a du mal à associer des tarifs aux diverses formes de numéro (0 800, etc.), s’ajoute le fait que le coût varie selon l’opérateur mais aussi le fait d’appeller d’un poste fixe ou mobile.
Les fournisseurs d’énergie utilisent aussi ce type de numéros. Il faut être particulièrement vigilant car même ceux qui sont facturés au prix d’un appel local peuvent se révéler coûteux, pour peu que l’on appelle depuis son téléphone mobile. Si Gaz de France propose un contact au 810 800 801 au prix d’un appel local (depuis un poste fixe), de même qu’Altergaz (0 800 1000 48), Direct Energie n’est joignable qu’au 0 820 16 17 16 pour 0,12 €/min, hors surcharges éventuelles. Quant à Poweo, c’est plus compliqué: la souscription est gratuite au 0800 008 800 (toujours depuis un poste fixe) mais, pour ceux qui sont déjà clients, il faudra passer par le au 0 892 702 207, numéro surtaxé à 0,34 €/min, hors éventuelle surcharge de l’opérateur téléphonique. L’opérateur téléphonique est expressément montré du doigt par EDF: « prix d’un appel local sauf surcoût imposé par certains opérateurs de téléphonie ». Seul Enercoop (01 73 02 69 25) affiche un bon vieux numéro de téléphone fixe. Alors, qu’est-ce qui empêche les opérateurs de garder leurs numéros d’antan?
A priori, rien, sauf la perte de recettes que cela engendrerait. Et le lecteur d’Energie2007 a tout intérêt à visiter cette page du Journal du net où il est révélé qu’il est possible de contourner certains numéros surtaxés en appelant… les numéros géographiques réels. Vivement la suite!