Hausse du « tarif agent »? Déficit de la Caisse centrale des activités sociales? Les agents des industries électriques et gazières sont aujourd’hui branchés sur la page 19 du quotidien Les Echos et connectés au site web de Capital. Revue de presse.
Vers une hausse du « tarif agent »?
Il s’agit de « l’un des symboles du statut des employés du gaz et de l’électricité », indique Les Echos. Et cela concerne 300.000 salariés et retraités. Le « tarif agent » permet aux agents des IEG de payer environ 10 à 15% d’une facture « normale », l’abonnement et les taxes en étant exclus. Il s’agit, rappelle le quotidien, d’un « avantage en nature (…) déclaré par les salariés dans leur feuille d’impôts ». Les employeurs, sous l’impulsion de l’Union française de l’électricité (UFE) et de l’Union nationale des employeurs des industries gazières (Unemig), souhaiteraient « réintégrer au moins une partie des taxes dans le tarif afin d’éviter d’avoir à reverser la différence à l’Etat ». Il s’agirait notamment de répondre à la hausse annoncée de la CSPE et de la réforme des taxes locales (celle-ci étant suspendue au projet de loi NOME, dont la seconde lecture à été repoussée hier soir).
Selon Les Echos, le projet consisterait « à définir une tranche de consommation pour l’électricité et le gaz correspondant aux besoins de première nécessité pour une famille. Au-delà, toutes les taxes seraient appliquées ». Pour compenser cette « hausse importante » et éviter de « mettre les entreprises à feu et à sang », des primes seraient versées. Mais elles ne concerneraient pas les nouveaux embauchés.
Déficit de la Caisse centrale des activités sociales
Selon Capital, la Caisse centrale des activités sociales (CCAS) « serait en passe de terminer l’année 2010 avec un déficit d’exploitation compris entre 100 et 120 millions d’euros ». Pour le magazine économique, cette situation est « difficilement compréhensible, compte tenu de la générosité des industries électriques et gazières (IEG). La loi de 1946 prévoit en effet que les IEG doivent verser à leur «CE» 1% du montant de leurs ventes d’énergie en France. Cette année, cette somme a représenté 470 millions d’euros, dont 95% environ à la charge d’EDF et de GDF-Suez, et le reste à celle de plusieurs contributeurs comme Electricité de Strasbourg ». S’y ajoutent des recettes, « 130 millions d’euros cette année, qui proviennent surtout des ventes de séjours de vacances, et des repas servis dans les restaurants d’entreprise ». Capital pointe des dépenses qui « ont flambé », stigmatisant notamment la réforme « «Acti en mouvement» (qui) devait permettre de réduire les coûts en adaptant mieux les moyens aux besoins, au lieu de quoi elle a eu l’effet inverse: en 2009, par exemple, les effectifs permanents de la maison avaient augmenté de 11% par rapport à 2007, année précédant la réforme… », mais aussi le rachat de la Compagnie internationale André Trigano: « le prix de cette CIAT en pleine déconfiture a été fixé à 82 millions d’euros, mais la CCAS a déjà dû procéder à une augmentation de capital de 25 millions. Et ce n’est pas fini ».
A savoir
Ces deux articles sont publiés dans un contexte social inédit: les élections professionnelles qui commencent aujourd’hui et verront s’appliquer la loi sur la représentativité syndicale (avec la barre des 10%). Les Echos estime que cela pourrait conduire à une perte de représentativité pour la CFTC mais aussi la CFDT ou FO… En 2007, la CGT « a obtenu 51% des voix dans l’ensemble de la branche, contre 18% pour la CFDT, 13,7% pour FO et 12,5% pour la CFE-CGC ».