La rentrée des classes, c’est demain, avec notamment la conférence environnementale, qui se déroulera les 14 et 15 septembre et examinera les modalités d’une « transition énergétique ».
Jean-Marc Ayrault: débat « pas tranché »
Interrogé ce matin, par RMC et BFM TV, Jean-Marc Ayrault a estimé que le débat sur l’exploitation des gaz de schiste n’était « pas tranché ». En revanche, il s’est montré ferme sur la technique d’exploration qu’est la fracturation hydraulique: « c’est interdit (…). Par contre, il faut qu’on mette sur la table les différentes solutions qui pourraient exister et (…) qui ne seraient pas polluantes ».
Mi-août, François Hollande a reçu une délégation d’opposants, à laquelle il a également dit l’opposition du gouvernement à la fracturation hydraulique, annonçant également une refonte du code minier, « pour les semaines qui viennent », selon Yvan Daluzeau, porte-parole de la délégation.
Nathalie Kosciusko-Morizet plein gaz (de tweets)
Sur son compte Twitter, Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé que « la duplicité de ce gouvernement sur l’écologie n’a pas de limite », en soulignant qu’elle avait « obtenu le retrait des permis » (d’exploitation). Puis elle a livré sa chronologie du débat en quatre tweets successifs.
– « Acte 1 : limogeage de N. Bricq en juin pour désaccord avec les pétroliers en Guyane …/…
– Acte 2: Arnaud Montebourg rouvre la porte au gaz de schiste, Delphine Batho dément au début de l’été …/…
– Acte 3: François Hollande reçoit à Bregancon les associations anti gaz de schiste et leur donne des garanties en août …/…
– Acte 4: ce matin JM Ayrault revient sur cet engagement et dit que le débat n’est « pas tranché »! … »
Avant d’ironiser sur « les Verts (qui) débattent du sens philosophique de leur participation au Gouvernement! » et de proposer un slogan. « Gaz de schiste: la duplicité, c’est maintenant, l’écologie, c’est pour quand? » En tout 8 tweets.
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Un débat en forme de rapport de forces
Ces dernières semaines, le débat a pris un tour nouveau, les tenants de l’exploration faisant entendre leur voix dans la presse. Si un voyage de journalistes a ainsi été organisé aux Etats-Unis, ses modalités ont été critiquées. Ainsi d’un article et d’un éditorial du Monde le 26 juillet («N’enterrons pas le débat sur les gaz de schiste»), qui « a suscité la colère du service Planète et l’émotion d’une partie de la rédaction », indique Rue 89. Aux Etats-Unis, ce « miracle industriel » tombe à point nommé, les conséquences économiques d’une énergie bon marché étant valorisées au détriment des « risques écologiques bien réels (pollution de nappes phréatiques, conséquences sismiques potentielles, rejet de gaz à effet de serre etc.) », indique Jean Maxime, expert en gestion d’actifs, dans le Huffington post: « on parle de 600.000 postes directs et indirects ».
En France, des collectifs anti-gaz de schiste prévoient une journée d’action le 22 septembre. Juste après la conférence environnementale, laquelle « aura montré l’état du rapport de force entre les deux pôles », indique Enerpresse, dans son édito du 20 août. « Car face aux opposants, le secteur pétrolier n’entend pas rester dans l’ombre. »