Un soupir de soulagement pour Gaz de France? Hier, 11 mars, le comité d’entreprise européen (CEE) a rendu un avis attendu sur la fusion avec Suez. Que l’avis soit négatif n’est pas une surprise. Ce qui compte pour la direction de GDF, c’est qu’il soit rendu, après les reports successifs (un premier délai accordé début janvier, un deuxième fin janvier, et un troisième fin février) obtenus par le CEE pour obtenir davantage d’informations sur la fusion.
Comme l’a indiqué Philippe Taurines (FO), « le CEE a rendu un avis négatif sur le projet », qu’il a assorti d’une « demande de garanties sociales sur l’emploi ». L’avis négatif est motivé par le fait que le projet de fusion avec Suez « entérine la privatisation de Gaz de France avec ses conséquences négatives sur le service public et les usagers: prix, approvisionnement, recherche de rentabilité, risques sur l’investissement et devenir de la distribution », a ajouté Martine Feuillerat (CGT).
Si la direction de Gaz de France s’est félicité d’avoir « obtenu cet avis », elle continue cependant de regarder son calendrier de près. Le nouveau Comité central d’entreprise (CCE) mis en place le 19 février, à l’issue des élections professionnelles de novembre 2007, doit à son tour examiner le dossier, ses membres ayant tous changé, pour rendre un avis courant avril. Après cela, GDF devra convoquer son conseil d’administration puis réunir ses actionnaires lors d’une assemblée générale, celle-ci étant prévue fin juin.