Avouons-le: un communiqué de presse qui commence par évoquer le « fonctionnement hygrothermique des isolants biosourcés » ne peut que susciter l’intérêt incrédule du béotien confronté à un monde nouveau.
Selon l’Association syndicale des industriels de l’isolation végétale (1), il y aurait « une amélioration substantielle des performances thermiques des parois » avec des isolants biosourcés, l’ASIV parlant même d’une « rupture technologique. » Des études « ont mis en évidence la présence d’échanges hygrothermiques au sein d’une paroi intégrant des matériaux biosourcés, montrent que les phénomènes de transferts de vapeur et de changement de phase (2) au sein de la paroi jouent un rôle non négligeable dans la performance thermique de cette dernière. » Il en résulte une « absorption ou dégagement d’énergie dans le matériau, permettant d’amortir les variations de températures. » Selon l’ASIV, « les niveaux d’énergie dégagée ou absorbée lors de ces phénomènes sont très importants. »
Quel est l’impact de ces phénomènes sur la « performance thermique d’une paroi? » S’appuyant sur une étude menée par Matthieu Labat en 2012 (Chaleur, humidité, air dans les maisons à ossature bois. Expérimentation et modélisation, mémoire de doctorat à l’INSA Lyon), l’ASIV évoque « une amélioration de la performance thermique jusqu’à +50% encore optimisable. » Une optimisation potentielle qui conduit les membres de l’ASIV à engager « un programme de recherche dans lequel sera impliqué le CSTB. » L’ASIV évoque également les témiognages de clients qui font régulièrement part de « l’amélioration significative de confort intérieur ressenti au sein de leur habitation suite à des travaux d’isolation avec des biosourcés. »
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1) L’ASIV compte 6 membres : Buitex Isonat, Cavac biomatériaux, Homatherm, Le relais, Pavatex, Steico.
2) « Changement de phase: passage de phase liquide à phase vapeur et inversement. »
Crédit photo: ASIV