Selon le cabinet Cristal décisions, 58% des entreprises n’auraient « pas encore entamé les démarches nécessaires pour le passage au marché libéralisé de l’électricité au plus tard le 1er janvier 2016. » C’est ce qui ressort des déclarations de 120 entreprises représentatives du tissu économique français (enquête en ligne réalisée entre novembre et décembre 2014).

Cette impréparation pourrait conduire à « de forts risques d’engorgement », fin 2015. Cristal décisions esime que les entreprises doivent se préparer « dès aujourd’hui, si elles veulent conserver leur pouvoir de négociation face à leur fournisseur et ne pas voir s’imposer une offre transitoire de prix. »

Le cabinet relève en outre une méconnaisance forte des mécanismes de marché même si « la quasi-totalité des entreprises (95%) est informée de la disparition des tarifs réglementés de vente d’électricité. » Nombre d’entre elles « ne pensent pas intervenir ou ne savent pas comment agir sur la part «fourniture d’énergie» » (et) plus de 50% ignorent aussi que la part des tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) peut s’optimiser. »

Même ignorance des démarches à effectuer « et parmi les entreprises dont les contrats reposent sur plusieurs segments tarifaires, seules 45% ont déjà réfléchi au regroupement de leurs sites par famille homogène de même puissance (allotissement) pour optimiser leur négociation. »

La faiblesse de l’échantillon conduit à observer ces résultats avec prudence. D’autant plus que le récent congrès Gazélec à Lyon a montré parmi les acheteurs une bonne connaissance du sujet (bien mieux appréhendé par ces mêmes acheteurs que la fin des TRV gaz un an plus tôt). Néanmoins, l’enquête pointe un (inévitable?) engorgement de fin d’année, avec 400.000 sites concernés.