Cette fois, la fusion entre Suez et Gaz de France est entrée dans sa dernière ligne droite: après l’avis (négatif) du comité central d’entreprise (11 voix contre, neuf abstentions), c’est la fin du parcours d’obstacles. Il ne reste plus qu’à réunir les conseils d’administration puis les assemblées générales (dans la première quinzaine de juillet) lesquels devraient donner des avis favorables sans trop de difficultés.
D’ici là, la question de la parité reviendra au premier plan, sans doute avec un réajustement des cours des deux entreprises pour s’aligner sur les modalités prévues (une action Suez pour 0,9545 action GDF, ou encore 22 actions Gaz de France pour 21 actions Suez). De fait, alors qu’ils évoluaient en parallèle depuis plusieurs semaines, les deux titres connaissent aujourd’hui un sort opposé: Suez progresse de 1% tandis que Gaz de France perd 0,4%. La question maintenant est celle de la valorisation de Suez environnement, le « bébé » fusionnel puisque Suez devra introduire en Bourse 65% de son pôle environnement (eau et déchets). Les grands actionnaires de Suez (parmi lesquels figure Albert Frère), tels la Caisse des dépôts et consignations, le Crédit agricole, Areva, CNP…, en conserveront, eux, environ 12% dans le cadre d’un pacte d’actionnaires qui a pour but de sécuriser le tour de table de cette filiale, pendant trois ans.
Le titre Suez devrait donc progresser encore d’ici juillet, soutenu par des recommandations d’analystes, tel Dexia qui dans un avis publié ce 27 mai, valorise Suez à 49 euros, estimant que « le marché ne déconsolide (sic) pas Suez Environnement à sa juste valeur « .