Actualisé à 19h
Selon les directions, 15% des 46.000 salariés d’ERDF et GrDF étaient en grève à la mi-journée. Une mobilisation supérieure à celle du 16 avril (13% de grévistes) mais inférieure à celle du 9 avril (28%). Seuls 1,8% de grévistes ont été recensés chez GDF Suez et 1,6% à EDF SA.

Actualisé à 14h30
Selon des chiffres transmis par la direction d’ERDF à la presse, 11,99% des salariés d’ERDF et GRDF étaient en grève mardi, suite à l’appel de cinq de leurs fédérations syndicales (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC et CFTC).

Aucune indication n’a été donnée sur d’éventuelles coupures de gaz et d’électricité. Selon la CGT, environ 350.000 usagers de la région parisienne auraient été basculés en tarif heures creuses dans la matinée. « Notre objectif est de généraliser d’ici jeudi en France le passage des compteurs en heures creuses et les assemblées générales d’agents le suivent », a affirmé à l’AFP Maurice Marion (CGT).

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Après un nouvel échec des négociations entre les syndicats et les directions d’ERDF et GRDF hier, la journée de mobilisation des agents devrait se traduire à nouveau par des interruptions de service pour les usagers. Selon l’AFP, « les syndicats n’ont pas exclu mardi que de nouvelles coupures de courant et de gaz soient décidées lors des assemblées générales des salariés, tout en précisant qu’ils souhaitaient « élargir » la mobilisation par des actions plus « populaires », comme le passage des compteurs en heures creuses, ou la remise du courant pour les plus démunis ». Comme les coupures d’électricité sont mal ressenties, d’autres actions sont envisagées, destinées à s’attirer la faveur de l’opinion: ainsi des radars automatiques pourraient se trouver privés d’énergie ce mardi 21 avril… Ou bien mettre les péages dans le noir, ce qui les rendrait alors gratuits… Des opérations de type «Robin des Bois» sont annoncées (qui consistent à réactiver l’électricité chez des usagers coupés pour non-paiement). Sans oublier le basculement en heures creuses, à l’instar de ce qui s’est passé dans le Lot hier: les grévistes « ont choisi de mettre en heures creuses tout l’est du département, soit toutes les communes de Figeac à Saint -Céré, la moitié du département en somme . Une aubaine pour de nombreux foyers, la différence de prix entre une heure pleine et une heure creuse est de l’ordre de la moitié » – cf. La Dépêche.fr).
Les organisations syndicales apparaissent d’autant plus déterminées qu’elles ont semblé débordées par la base ces derniers jours, désavouant à demi-mot les interruptions de service. Hier, à la Défense, la négociation a été interrompue lorsque une cinquantaine de salariés en grève ont envahi la salle de réunion.
Selon la Direction de GrDF, citée par l’AFP, « les négociations sont provisoirement interrompues et reprendront en milieu de semaine ». Les propositions portant sur « le volume des augmentations individuelles (…), le supplément d’intéressement 2008, qui sera versé en 2009, (…) et l’amélioration du pouvoir d’achat par un accord d’intéressement revu pour les années à venir » n’ont pas satisfait les syndicats qui veulent obtenir une prime de 1.500 euros pour tous et une augmentation mensuelle de 5%.
Selon la CFTC, « la radicalisation du mouvement est prévisible ». Après deux semaines de mouvement, la mobilisation sera donc à suivre de près.