Loin des yeux, loin du coeur? C’est le principal enseignement d’un sondage, réalisé à l’automne 2007 auprès de 1000 Québécois, sur l’acceptabilité des installation d’électricité d’origine éolienne. Car le résultat est pour le moins étonnant: le fait de demeurer près d’un parc d’éoliennes en augmente l’acceptabilité.
La moitié des personnes interrogées vivaient à moins de 10 kilomètres de parcs éoliens, ceux du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Et, à une très large majorité (83%), ils se déclaraient favorables aux éoliennes avant leur installation. Mieux: un an après, ce pourcentage progresse: 86 pour cent des Québecois se disant alors satisfaits du fonctionnement du parc d’éoliennes construit dans leur environnement. Des résultats encore plus appréciables pour les promoteurs éoliens que 44% de ces 500 personnes interrogées ont précisé qu’elles voyaient des éoliennes depuis leur domicile… Une attitude qui ne peut que conforter les projets en cours alors que l’on savait déjà, par un autre sondage, que les éoliennes étaient appréciées des… touristes.
Les résultats sont tout aussi favorables s’agissant l’information fournie par les promoteurs (75% de satisfaits), de l’impact économique (73% estiment que la production éolienne a des retombées économiques assez importantes chez eux) ou touristique, sans oublier la santé: 72% estiment que vivre près d’un parc ne présente pas de risques pour la santé – même si cela signifie que 28% sont inquiets…

Un véritable syndrome Imby qui, s’il se confirmait, pourrait refroidir les ardeurs des opposants aux éoliennes, y compris en France, qui réclament toujours davantage de consultations de la population. Alors, à quand des sondages équivalents dans l’hexagone?

Crédit photo: Sergies.
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Sondage réalisé par la firme Multi Reso et publié par Le Devoir. Consulter l’article complet.