C’est le D-Day bis de l’éolien offshore avec la remise des candidatures pour le deuxième appel d’offres, visant les parcs du Tréport (500 MW), en Seine maritime, et des îles d’Yeu et de Noirmoutier, en Vendée (500 MW également). Ces dossiers seront instruits par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans un délai de quatre mois.

L’appel d’offres pourrait se résumer à un duel entre les deux nouveaux entrants du marché français de l’énergie: EDF et GDF Suez, des start-up prometteuses, alliées pour la première à Alstom et WPD, pour la seconde à Areva, Électricité du Portugal (EDP) et Neoen.

Selon Les Echos, GDF Suez s’apprêterait à proposer, via le constructeur Areva, « une éolienne de 8 MW. Une puissance extrêmement élevée, encore très rare dans le monde : seul le danois Vestas a annoncé un prototype d’une telle capacité, qu’il espère installer en 2014. Jusqu’à présent, la plus grosse machine proposée par Areva était la M 5000, une éolienne de 5 MW installée depuis 2009 sur le champ Alpha Ventus, au large de l’Allemagne en mer du Nord. »

Première confirmation: EDF EN
Dans un communiqué, EDF énergies nouvelles a confirmé sa candidature. Déjà attributaire, via le consortium EMF des projets de Fécamp (498 MW), Courseulles-sur-Mer (450 MW) et Saint-Nazaire (480 MW), la filiale d’EDF indique son intention de « bâtir et de consolider un plan industriel ambitieux, (dont) la mise en oeuvre (…) a été amorcée avec quatre usines Alstom destinées à la fabrication des différents composants clés des éoliennes, qui créeront à terme 5000 emplois dont 1000 directs. » L’éolienne proposée serait le modèle Haliade 150 – 6MW, d’Alstom, déjà installé « au large des côtes d’Ostende sur le site de Belwind en Belgique. Il s’agit également de l’une des éoliennes en mer les plus efficaces avec un rendement de 15% supérieur à celui des éoliennes de génération actuelle. »

Cliquez ici pour lire le communiqué d’EDF EN.

Deuxième confirmation: GDF Suez
Confirmation de la deuxième (seconde?) candidature, par un communiqué dans lequel GDF Suez, EDP Renewables, Neoen Marine et Areva évoquent « 6.000 emplois directs et indirects », avec un réseau de « 450 entreprises situées en Normandie, en Picardie, en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire, en particulier en Vendée, » base d’une « filière industrielle française de l’éolien en mer. Ces projets s’appuient également sur le développement des ports régionaux » du Havre et de Saint-Nazaire. « Des centres d’exploitation et de maintenance seraient installés sur les ports de Dieppe et du Tréport ainsi que sur les îles d’Yeu et Noirmoutier, mobilisant là aussi des emplois 100 % locaux. »

Enfin, le consortium confirme avoir retenu la nouvelle éolienne Areva de 8 MW, fabriquée en France. Elle permet une productivité et un rendement améliorés, un nombre d’éoliennes réduit de près de 40 % sur les parcs et une plus grande compatibilité avec les activités de pêche. Cette éolienne offre également l’avantage de réduire les temps de construction et d’optimiser la maintenance des parcs éoliens. »

Cliquez ici pour lire le communiqué.

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Tournée séduction?
En outre, les candidats pourraient bien entamer une tournée des popotes pour présenter leurs projets. Ainsi le consortium GDF Suez, EDP Renewables, Neoen Marine et Areva rencontreront  « les principaux décideurs politiques et économiques régionaux à Nantes le 10 janvier. » Seront présents rien moins que Jean-François Cirelli, directeur général délégué de GDF Suez, et Luc Oursel, PDG d’Areva. La presse locale est également conviée à cette rencontre qui a pour objectif « d’expliquer la stratégie de la démarche du projet éolien offshore des îles de Noirmoutier et d’Yeu, et de préciser l’impact important pour la région en ce qui concerne le monde économique local, la sous-traitance, l’emploi direct et indirect. »

A suivre…