Préalablement au salon Wind Energy Hambourg (27 – 30 septembre), le Syndicat des énergies renouvelables dresse un état des lieux de la filière éolienne offshore en France et en Europe, avec le concours de Windustry France.

Hausse des capacités et réduction des coûts de production
Evoquant un « développement sans précédent en Europe », le SER indique que les capacités installées l’an passé étaient « deux fois supérieures à celles installées en 2014. En effet 3.018 MW ont été installés en 2015, pour atteindre une capacité cumulée installée de 11.027 MW. » Il en résulte « une spectaculaire réduction des coûts de production de l’électricité qui s’observe sur l’ensemble de la filière. A titre d’exemple, les parcs de Horns Rev3 (Danemark), Borssele 1 et Borssele 2 (Pays-Bas) affichent des prix de l’électricité respectivement de 103 €/MWh (hors raccordement), 72,70 €/MWh (hors raccordement) et de 87 €/MWh (raccordement compris). »

Les investissements progressent donc de manière significative: 6 milliards d’euros par an entre 2010 et 2014; 13,3 milliards d’euros en 2015, et déjà plus de 14 milliards d’euros au premier semestre 2016.

Entre 100 €/MWh et 120 €/MWh d’ici 2030
La baisse des coûts est possible en France sous réserve de simplification (« mise en place d’une nouvelle procédure d’appel d’offre, dite de «dialogue concurrentiel» »), de standardisation de la production, assortie « d’économies d’échelle qui résultent notamment de l’augmentation de la puissance des éoliennes et de la taille des projets » et d’un « volume de projets suffisamment important. »

A terme (2030), estiment les membres du SER, le coût de l’électricité des fermes éoliennes offshore s’établira « entre 100 €/MWh et 120 €/MWh » – avec « l’attribution d’au moins 12.000 MW supplémentaires » d’ici là.

« Les 6 parcs éoliens maritimes français attribués en 2011 et 2013 en cours de développement représentent aujourd’hui un investissement de plus de 12 milliards d’euros. » Le SER indique que ces projets ont permis aux ETI françaises de remporter » des marchés à l’international pour la fourniture de composants majeurs des parcs éoliens offshore. Parmi elles, Nexans, fabricant de câbles de puissance totalisant plus de 13% des parts de marché du secteur en 2015, STX France, qui fabrique actuellement à Saint-Nazaire sa deuxième sous-station électrique offshore et qui vient d’enregistrer une troisième commande, ou encore NTN-SNR et Rollix, fabricants de roulements, pour lesquels l’éolien est l’un des principaux marchés. »