Ironique coïncidence: après que le journal Cinco Días eut révélé le 24 janvier qu’EDF avait acquis 3% de l’électricien espagnol Iberdrola (voir notre « actu » du 24 janvier), le tribunal de commerce de Bilbao vient d’accorder à EDF à peine cinco días (5 jours) pour préciser ses intentions…
EDF devra indiquer d’ici fin mars s’il prépare ou non l’acquisition d’Iberdrola, s’il envisage d’en acquérir « tout ou partie », si cette opération s’effectue avec d’autres entreprises ou non. Sans oublier l’avenir: le tribunal entend qu’EDF fasse part de ses intentions quant à un éventuel démembrement du groupe espagnol ou bien une répartition des actifs.
Le groupe français va-t-il sortir de sa réserve? Pour l’instant il observe un silence poli (ou bien lâche une approbation du bout des lèvres) face aux rumeurs qui se multiplient, la dernière lui prêtant l’intention de s’allier avec ACS (groupe de BTP espagnol), à ce jour le premier actionnaire d’Iberdrola. Une autre rumeur évoque une offre parallèle que lancerait ce duo sur un autre grand acteur de l’énergie en Espagne, Union Fenosa – dont ACS est également un actionnaire de référence.
Ce sont peut-être les actionnaires d’EDF qui remercieront le tribunal de commerce de Bilbao: ces rumeurs à répétition pèsent sur le cours de bourse, qui est passé en deux mois de 68 à 54 euros…