Le service public à la française, EDF, vient de détrôner le privé britannique, BP Amoco. Et se rapproche de Shell, première capitalisation européenne. Dans un marché boursier qui accumule les déconvenues, EDF résiste encore et toujours à l’envahisseur « subprimes », grâce à sa rente nucléaire et aux anticipations, concordantes, de hausse des prix de l’électricité. La capitalisation d’EDF dépasse désormais les 150 milliards d’euros, avec un PER (price earning ratio: rapport cours de bourse / bénéfice net par action) largement au-dessus de celui d’autres énergéticiens (presque le double de celui de Gaz de France et le triple de celui de Total, par exemple). Nombre d’analystes boursiers anticipent la disparition des tarifs réglementés et en profitent pour réévaluer régulièrement leurs « objectifs de cours ». Ainsi, CM-CIC Securities a confirmé hier sa recommandation « achat » avec un objectif de cours de 91,7 euros et, ce matin, UBS voit déjà EDF à… 120 euros.