Depuis quelques jours, E.ON , qui, avec 17 millions de clients en Europe, se qualifie de « premier fournisseur privé d’électricité au monde », détient 65% du capital de la Société nationale d’électricité et de thermique (Snet)* – 65% possédés jusqu’alors par le groupe Endesa. C’est désormais une évidence : E.ON entend devenir « un acteur de référence sur le marché français de l’énergie ». Y compris sur le marché des particuliers? Dans le gaz, E.ON en a obtenu récemment l’autorisation. Dans l’électricité, rien de prévu pour l’instant – du moins en direct. A l’image d’Electrabel (pour Enalp ou Lucia, voir notre actu du 7 novembre), E.ON courtise les collectivités locales ou les Sicae.
C’est ce qu’indique Wifried Voges, Energy management à E.ON energie. Cela se fera « sans doute avec des partenaires », comme Alterna ou Sorégies. Eventuellement en développant des marques locales. Mais E.ON n’attaquera pas le marché en direct: « il est impossible de viser la clientèle de masse, à cause des tarifs réglementés ».
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* Troisième producteur d’énergie français, la Snet fournit de l`électricité à partir de quatre sites (Hornaing dans le département du Nord, Emile Huchet à Saint-Avold en Moselle, Lucy à Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire et Gardanne dans les Bouches-du-Rhône) avec une puissance installée de 2 500 MW.