Selon Trends tendances, hebdomadaire belge, qui évoque des « sources politiques », le gouvernement belge serait en train d’élaborer une modification législative « destinée à augmenter la valeur de Distrigas & Co ». 
A l’origine, il y a l’obligation de vente de Distrigaz: Suez en possède 57,25 % et s’est engagé à vendre cette participation dans le cadre de son projet de fusion avec Gaz de France. Trends tendances indique qu’un « obstacle demeure néanmoins : le transfert de Distrigas & Co vers Fluxys, gestionnaire du réseau de gaz naturel en Belgique. Selon la législation, les activités de Distrigas & Co, gestionnaire des lignes de transit vers l’étranger, ont leur place «naturelle» chez Fluxys ». Reste à déterminer le prix d’acquisition. Il y a un an, la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) avait estimé la valeur de Distrigas & Co à 150 millions d’euros. « La CREG s’est basée, pour réaliser cette estimation, poursuit l’hebdomadaire, sur la législation européenne avec laquelle la plupart des contrats sont attribués à Fluxys. Cette société ne devrait donc logiquement pas payer cette partie. » 
Or, le projet du gouvernement viserait à gonfler le prix de Distrigas & Co de manière à ce que « les communes et Suez, les deux actionnaires de Distrigaz, (reçoivent) ensemble 500 à 700 millions d’euros pour la vente de leur filiale ». 
Au final, estime Trends tendances, « le dindon de la farce sera le consommateur final de gaz naturel » car Fluxys qui devrait payer au prix fort ces lignes de transit ne pourrait que « répercuter ces frais sur l’utilisateur ». Du côté de la CREG, on indique que les négociations pour la fixation des tarifs pluriannuels sont en « phase finale ». Un porte-parole a précisé que « les contrats de transit font partie de la décision sur les tarifs (et que) la CREG appliquera la directive européenne et la législation belge ».
 
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