EDF a annoncé vendredi soir avoir obtenu l’autorisation de l’autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC) pour racheter 49,99% des activités nucléaires du groupe Constellation Energy. «  »Constellation Energy et EDF Development (filiale à 100% d’EDF) annoncent que la Commission américaine de réglementation du nucléaire (NRC) a approuvé la structure d’investissement et le transfert de licences liés à la prise de participation dans Constellation », indique un communiqué commun aux deux entreprises.
EDF indique disposer désormais de toutes les approbations nécessaires au niveau fédéral, auxquelles s’ajoute celle de la Commission de service public de New York.
La seule incertitude concerne l’Etat du Maryland dont les autorités locales (la Commission de service public du Maryland) n’ont pas encore fait connaître leur décision. Celle-ci est nécessaire, compte tenu de « l’influence substantielle » qu’exercerait EDF sur Baltimore gas & electric, une filiale locale de Constellation.
Vendredi 25 septembre, la commission de service public du Maryland avait fait savoir qu’elle entendait auditionner à nouveau les représentants d’EDF et de Constellation. Sa décision devrait être rendue publique le 16 octobre.

A savoir
Selon les Echos (27 septembre), cette commission « pourrait imposer à l’électricien français des concessions importantes en termes financier et de gouvernance. Dans sa volonté de protéger l’entité régulée, elle pourrait par exemple imposer des dotations au capital ou des règles de distribution de dividende contraignantes, voire la nomination d’administrateurs indépendants supplémentaires. Le groupe français, par ailleurs actionnaire de Constellation à hauteur de 8,5 %, n’est pas prêt à accepter n’importe quelle condition. S’il estime inacceptables celles imposées par la commission, il envisage non seulement de suspendre l’opération, mais aussi d’annuler son projet de réacteur nucléaire sur le site de Calvert Cliffs. Sa stratégie internationale, jusqu’à présent, repose en effet sur l’idée que le nouveau nucléaire doit être financé par le nucléaire existant. L’abandon de l’opération pourrait coûter plusieurs centaines de millions de dollars à EDF et Constellation ».