On se souvient de ces clients anglais en difficulté obligés d’aller verser quelques pièces dans leur compteur pour avoir de l’électricité. Beau comme du Dickens. La Belgique les a adoptés.
A ce jour, plus de 50.000 compteurs pré-payés seraient installés outre-Quiévrain et des compteurs prépayés pour le gaz devraient faire leur apparition au second semestre 2008. Le principe est simple: on recharge son compteur pour pouvoir consommer. Comme le dit, sans ironie, Eandis en énumérant les « avantages déterminants » de ce système : « le client économise de l’énergie, puisqu’il est parfaitement conscient de ce qu’il consomme ». Jusqu’à présent, pour alimenter son compte, le client devait aller dans un centre d’accueil de son gestionnaire de réseau de distribution ou bien dans les Centres publics d’action sociale (CPAS).
Il est désormais possible de recharger son compteur à l’aide d’une carte à puce via le système proton (équivalent du Moneo), dans toutes les cabines téléphoniques Belgacom. Le client peut ainsi se constituer une réserve de paiement d’électricité en estimant sa consommation à l’avance. S’il épuise son crédit, à l’instar du découvert autorisé dans les banques, « un crédit de secours peut être activé sur le compteur dans l’attente du rechargement de la carte ». C’est toute l’astuce du système: en obligeant le client à payer à l’avance, le fournisseur bénéficie de trésorerie et, s’il est défaillant, encaisse des intérêts.