En déplacement à Toul (Meurthe-et-Moselle), Charles Beigbeder, président de Poweo, a annoncé que son groupe envisageait d’y construire  une centrale à cycle combiné au gaz naturel. Ce serait la deuxième centrale de ce type, après celle en cours de construction à Pont-sur-Sambre (Nord), dont la mise en service est prévue en juin 2009.
« On a déposé le permis de construire et l’autorisation d’exploiter il y a quelques semaines. Une enquête publique (…) démarre jeudi », a déclaré Charles Beigbeder, dans des propos rapportés par l’AFP. Poweo espère obtenir ce permis de construire au début du quatrième trimestre 2008 pour pouvoir démarrer les travaux au deuxième trimestre 2009, lesquels devraient durer 30 mois. La centrale aurait une capacité de 412 mégawatts, pour un investissement de 300 millions d’euros. Le chantier de construction représenterait 600 emplois. Une fois terminée, la centrale « générera une quarantaine d’emplois à temps plein pendant 25 ans, a affirmé Charles Beigbeder ».

A savoir
Les actionnaires de Poweo se livrent à une « lutte d’influence, selon
la Tribune. Le fonds Ecofin, qui est monté de 25 à 30% du capital en 6 mois demande au groupe la nomination de deux administrateurs (Bernard Lambilliotte et Martin Nègre) et celle d’un administrateur indépendant (Jacques Schwertze – Luxempart SA). Requête qui recevrait un accord favorable du PDG de Poweo. Du côté des « marchés, on est convaincu (qu’il s’agit) de faire office de contre-pouvoir à un autre actionaire de référence, Verbund », qui ne serait pas le « bon partenaire industriel » pour Poweo. Mais « exproprier Verbund » n’est pas simple, celui-ci disposant « d’une option d’achat de 100% de Poweo production, exerçable en cas de changement de contrôle de Poweo SA ». Prochaine étape: l’Assemblée générale le 25 juin.