Le 11 août dernier, le collectif Gaspare (Garantir l’avenir solidaire par une autonomie régionale énergétique) a saisi la Commission nationale du débat public, estimant que le projet de centrale au gaz Brest a été décidé sans concertation préalable avec la population.
En juin, dans les colonnes de la Gazette des communes, le collectif avait dénoncé un projet « «inutile, aberrant, coûteux et dangereux», (et récusé) «la mise en avant d’arguments comme la menace d’un black-out ou l’emploi» ». Le collectif déplorait « l’omerta qui entoure le dossier. » D’où la saisine de la CNDP le 11 août dernier, « par l’intermédiaire de cinq associations agréées : Écologie sans frontière, Cohérence, Agir pour un environnement et un développement durables – AE2D, Abers nature et Vivre dans les Monts d’Arrée », indique Gaspare sur son site Non à la centrale. .
La démarche est soutenue par plusieurs élus (dont Christian Troadec, maire et Conseiller général de Carhaix) et quelques conseils municipaux, cités par ordre chronologique, ainsi que Brest métropole océane (Bmo):
– conseil municipal de Botmeur,
– conseil municipal de La Martyre,
– conseil municipal du Saint-Divy,
– conseil municipal du Tréhou,
– conseil municipal de Loperhet,
– conseil municipal de Kersaint-Plabennec,
– conseil municipal de Plabennec,
– conseil municipal de La Forest-Landerneau,
– conseil municipal de Saint-Urbain,
– Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas (22 communes),
– conseil municipal de Pencran,
– conseil municipal de Tréflévénez.
La saisine de la CNDP est possible pour des projets dont le coût excède « 150 millions d’euros, a indiqué Gaspare lors d’une conférence de presse. Or, «le bureau d’expert Horizon, qui a réalisé notre dossier, estime que la centrale coûtera au minimum 155 millions», précise Christine Bertho, porte-parole de Gaspare. »
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Le 27 juin dernier, le gouvernement a lancé un appel d’offres pour la construction d’une centrale thermique à cycle combiné gaz , d’une puissance d’environ 450 MW, construite dans la région de Brest d’ici 2015. Ce projet succède à celui de Ploufragan, qui a suscité de vives oppositions locales.