Dans ses ses scénarii de prospective énergétique, l’Ademe estime que le biogaz pourrait fournir « 3 à 3,5 % de la production d’énergie en 2030 et 2050. En 2050, la moitié du gaz de réseau serait ainsi issue de la méthanisation. »

L’Ademe souligne la forte croissance de la méthanisation dans le secteur agricole, évoquant un objectif de « 1.000 unités de méthanisation en 2020, en grande partie agricoles. » S’il n’y avait « que quelques installations » en 2008, on en compte 160 aujourd’hui « en fonctionnement avec une capacité de production de 350 GWh d’électricité et 500 GWh de chaleur, soit l’équivalent de la consommation en chauffage de 35.000 foyers. »

Pour aider à faire croître la filière, l’Ademe préconise l’injection dans le réseau, l’utilisation du biogaz pour dans les réseaux de chaleur offrant certes un important rendement énergétique (« 65% en moyenne au lieu de 35% pour la seule production d’électricité »), mais se heurtant à la saisonnalité et impliquant l’existence d’un réseau. « Il convient donc, pour valoriser au maximum l’énergie produite, de rechercher des usages qui soient complémentaires. » A ce titre, le de biométhane offre « un rendement particulièrement efficace supérieur à 90% », à condition « d’être à proximité d’un réseau gaz. » L’Ademe estime que 12 à 30 TWh de biométhane pourraient être injectés dans le réseau d’ici 2030. Actuellement, quatre unités de méthanisation pratiquent l’injection de biométhane dans le réseau (dans le Nord, la Lorraine, en Seine-et-Marne et en Vendée) ; quatre autres sont prévues d’ici fin 2014. »

Reste la question du financement. Une étude menée en début d’année montre « que les coûts à l’investissement en euros par kW électrique installé sont moins élevés qu’attendus (5.610 €HT/KWe en moyenne pour les unités à la ferme et 6.520 €HT/KWe en moyenne pour les unités centralisées », mais la filière est « en devenir », ce qui implique encore « des soutiens financiers pour être rentable. »

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Crédit photo: Ademe, Frédéric Flamen.