Foin du tanin, de l’acidité ou de l’AOC, oubliés le millésime et la robe: c’est désormais de carbone, plus exactement de bilan carbone que s’occupe le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Le vignoble bordelais représente 10.000 viticulteurs et la production annuelle moyenne s’établit à 756 millions de bouteilles. Le bilan carbone, qui sera officiellement lancé le 12 février, visera l’ensemble de cette importante filière viticole, dans le but de mesurer son « impact écologique ». Il consistera en un inventaire des « activités directes et indirectes de la filière, depuis la vigne, en passant par la vinification, l’embouteillage, le stockage, jusqu’à la livraison », sous l’égide d’un comité de pilotage réunissant institutions (Chambre d’agriculture…), professionnels du secteur et universitaires. Ce comité transmettra les données recueillies à un ingénieur conseil en climatologie, Jean-Marc Jancovici, qui a réalisé des prestations similaires pour l’Ademe, mais aussi Véolia ou les Caisses d’épargne.
Les résultats de ce bilan carbone sont attendus pour septembre 2008. Assortis de pistes d’amélioration et de lutte contre le réchauffement climatique. Pour pouvoir continuer à boire du Bordeaux à température ambiante.