Que faut-il penser des tarifs réglementés d’électricité?

« L’Etat vous protège, dormez braves gens! » C’est en ces termes que Christian Pierret, ancien ministre de l’Industrie, a évoqué le sujet, lors d’un colloque, organisé le 5 février 2008 à Paris et dont les Echos a rapporté les principaux propos.
Le journal n’hésite pas à parler de « réquisitoire », voire de véritable « arrêt de mort » des tarifs, au regard des déclarations des différents intervenants: Christian Pierret, donc, « dans ses habits d’avocat associé au cabinet August & Debouzy et de président du tout nouveau think tank « Vista » consacré à l’énergie », mais aussi Jean-François Conil Lacoste, directeur général de Powernext, Henri Ducré, directeur de la branche énergie France de Gaz de France, ou Jean-Paul Tran Thiet, avocat associé chez White & Case.

Florilège: « Sortir des tarifs réglementés est un impératif »… « Un objectif excellent »… « Ecart intenable »… Pour Christian Pierret, « l’ensemble de la classe politique (a) « manqué de courage » en ce domaine. » Même vigueur des propos du côté de Jean-François Conil Lacoste, selon qui « les tarifs réglementés d’électricité ont baissé de 24 % en dix ans tandis que les prix de marché n’ont cessé d’augmenter. Il faut bien quitter cette nasse et l’écart intenable entre prix de marché et tarifs réglementés ».

Une série d’échanges, estime le quotidien économique, qui devrait « mettre du baume au coeur de la Commission européenne qui tente de démonter les arguments de la France dans les deux procédures contentieuses en cours contre les tarifs ».

Mais qui pourrait aussi conforter l’UFC-Que choisir, dans son analyse, lorsque, après la publication de la loi du 21 janvier 2008, l’association estimait que la réversibilité constituait un « piège » pour les consommateurs