En Allemagne, la pauvreté énergétique devient un sujet de préoccupation. Avec la forte croissance des prix de l’électricité et de chauffage ces dernières années, la facture des ménages s’est sensiblement alourdie, notamment pour « les ménages à faible revenu et les bénéficiaires de l’allocation pour le chômage » (Arbeitslosengeld II) qui, pour la plupart d’entre eux « vivent dans des maisons mal isolées, possèdent des appareils électroménagers vétustes et ne sont pas suffisamment informés sur les possibilités d’économies », observe le bulletin électronique Allemagne du ministère des Affaires étrangères.
Pour aider les ménages à sortir de la pauvreté énergétique, plusieurs organismes les aident à réduire leur consommation, par la promotion d’appareils ménagers plus efficaces, à l’instar de ce qui a été mis en place à Francfort-sur-le-Main: « depuis 2005, les appareils gourmands en énergie sont traqués par le projet de « Service d’économie en énergie de la Cariteam », mené par la Caritas de Francfort-sur-le-Main en coopération avec le département social et le service énergétique de la ville, le centre d’emploi du Rhin-Main et le fournisseur d’énergie Mainova ». D’autres solutions existent: diagnostics personnalisés ou installation gratuite d’outils économes (lampes à basse consommation…).
Ce travail mené à Francfort va être décliné dans plusieurs autres villes, le ministre fédéral de l’Environnement, Sigmar Gabriel, « ayant lancé un plan national d’efficacité énergétique visant avant tout à soutenir financièrement les bénéficiaires de la réforme du marché de travail Hartz IV pour l’achat d’appareils ménagers à très haute efficacité énergétique ».
En parallèle, l’Institut de recherche socio-écologique (ISOE: Institut für sozial-ökologische Forschunges) étudie les effets à la fois quantitatifs (économies d’énergie et d’argent) et qualitatifs (réduction des émissions de CO2). « Nous allons étudier des approches innovantes pour financer de gros appareils ménagers pour les ménages à faibles revenus, comme par exemple des primes ou des micro-crédits pour l’achat d’appareils réfrigérants à haute efficacité énergétique. Cela s’effectue en étroite collaboration avec des associations caritatives », indique le Dr. Immanuel Stiess, responsable du projet d’ISOE.
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