Traditionnellement masculin, le secteur de l’énergie se féminise peu à peu. A commencer celui du pétrole et du gaz, comme l’indique le rapport mondial sur la diversité et l’inclusion, une étude conduite par BP et Rigzone. En outre, leurs perspectives de carrière « se sont améliorées au cours des dernières années. »
L’étude porte sur quelque 3000 professionnels du pétrole et du gaz. 72% des répondants « estiment que le secteur du pétrole et du gaz reste une industrie dominée par les hommes. » Pour la majorité d’entre eux (neuf personnes interrogées sur dix étaient de sexe masculin), il est « modérément ou très important pour le secteur du pétrole et du gaz de s’assurer que ce secteur est attrayant pour les femmes. » Une progression qui sera liée au renouvellement: « plus de 60 % ont déclaré qu’ils s’attendent à ce que les plus fortes augmentations de la représentation des femmes soient des professionnelles qui viennent de débuter dans le secteur et celles qui sont au début de leur carrière. »
Quels sont les obstacles à la féminisation du secteur? Parmi les éléments évoqués figurent « le conditionnement sociétal, le manque de candidats qualifiés et les responsabilités familiales. » Des obstacles qui s’aplanissent avec l’arrivée de « programmes STEM (science, technologie, ingénierie et mathématique) dans les écoles, l’offre de modalités de travail souples et l’implémentation d’objectifs d’entreprise pour encourager l’amélioration de l’équilibre entre les genres. »
Et la fiche de paye? Les résultats sont contradictoires. « Près de la moitié (47 %) des répondants pensent que le genre joue un rôle lors de la détermination de la rémunération. Toutefois, en réponse à la question spécifique sur ceux qui étaient les mieux payés, seuls 36 % des répondants ont déclaré que les hommes professionnels du secteur du pétrole et du gaz étaient mieux rémunérés que les femmes professionnelles du secteur du pétrole et du gaz et 44 % des professionnels du secteur du pétrole et du gaz ont déclaré que selon eux les salaires étaient comparables entre les genres. »
L’étude fait également apparaître d’importantes variations par région. « Le Canada a eu la plus forte proportion de répondants (78 %) déclarant que les perspectives de carrière se sont améliorées pour les femmes, tandis que les professionnels de l’énergie basés en Europe ont eu la plus faible proportion de répondants (35 %) déclarant que la discrimination entre les genres était courante dans le secteur (…). 31 % des professionnels du pétrole et de gaz des États-Unis estiment avoir été professionnellement écarté en raison de leur genre et non de leur capacité. Il s’agit de la plus forte proportion de répondants de toutes les régions à l’échelle mondiale. »
Cliquez ici pour consulter le rapport (en anglais).
Voir aussi :
– Notre actu du 10 octobre 2011: Industries électriques et gazières: nom masculin singulier consacrée à la ituation comparée entre les hommes et les femmes au sein de la branche des Industries électrique et gazière.
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A savoir
On observera que cette étude ne parle pas des hommes et des femmes de schiste, évitant toute polémique de fracturation hydraulique genrée.