Nous reproduisons ci-après des extraits d’une interview de Bertrand Lapostolet, responsable de programme à la Fondation Abbé Pierre, pbiée dans la lettre du Médiateur national de l’énergie, n° 16 (septembre – octobre 2013) consacrée à la précarité énergétique.
La lettre est téléchargeable sur le site du MNE.
La Fondation Abbé Pierre publier le 12 décembre la première étude réalisée en France consacrée aux liens entre précarité énergétique et santé.
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« Il faut s’attaquer aux causes et éradiquer les passoires thermiques en réhabilitant en priorité les logements occupés par des ménages modestes. Sur les 500 000 rénovations thermiques annuelles prévues, 350 000 doivent concerner le parc HLM et le parc privé à occupation sociale (150 000 logements HLM et 200 000 privés). Cela implique de massifier les dispositifs d’accompagnement et d’aide aux travaux.
A côté, les normes de décence et de salubrité doivent enfin évoluer pour que la location des épaves thermiques ne soit progressivement plus possible.
Enfin les tarifs sociaux sont insuffisants : les ménages se chauffant au fioul, au bois, réseaux de chaleur, etc. en sont aujourd’hui exclus et l’aide apportée ne permet pas d’éviter la privation de chauffage. Un véritable bouclier énergétique doit être déployé via un chèque énergie et la réévaluation des aides au logement.
(…)
Les Britanniques nous ont montré dès 2009 que les conséquences sanitaires de la précarité énergétique sont massives et pourtant la France ne dispose d’aucune étude.
C’est pourquoi la Fondation a initié des travaux, réalisés par l’ORS-CREAI Languedoc-Roussillon avec le Gefosat et le Pact, démarche soutenue aussi par d’autres partenaires : Fondation Macif, CG 34 et CCAS de Montpellier, ARS, Ademe et Région LR.
Cette étude n’est pas terminée mais je peux déjà dire qu’elle démontre des liens entre privation de chauffage et pathologies chroniques : les résultats seront présentés le 12 décembre prochain lors d’un colloque au Conseil économique, social et environnemental à Paris. »
