Mise à jour le 14 octobre, à 10h.

A la bourse de paris, à 25,06 euros, l’action EDF progresse de 2,24% dans un marché en baisse.

Sur Twitter, Jean-Vincent Placé parle de la « provocation politique de trop », alors que Pierre Moscovici a assuré sur France Inter qu’aucune décision n’était encore prise.

—————

10 ans de plus: selon Le Journal du dimanche, le gouvernement s’apprêterait à autoriser « l’allongement de la durée de vie des centrales françaises de quarante à cinquante ans », une décision qui devait être actée le 15 novembre, lors d’un conseil de politique nucléaire.

Le JDD cite des « sources proches du gouvernement », précisant que le parc nucléaire français verra les premières centrales fêter leurs 40 ans « à partir de 2018 seulement mais (que) ces orientations doivent être actées plusieurs années avant. » Une telle décision serait très profitable pour EDF (et l’Etat, son principal actionnaire).

« Dix années de plus pour étaler ses charges. Un artifice comptable qui lui permettrait de dégager environ « 800 millions d’euros de marges supplémentaires par an et ferait bondir de 10 % son cours de Bourse », selon un analyste financier. Deux bonnes nouvelles alors que l’entreprise publique est très endettée et que l’État actionnaire souffre de la faible valeur de l’action EDF. »

Et éventuellement à renflouer Peugeot, selon L’Opinion.fr : « L’Etat français pourrait participer à une augmentation de capital. En vendant 3% d’EDF, il pourrait prendre 20% de PSA. »

Une opération favorable à EDF, l’Etat, Peugeot… mais aussi les consommateurs, laisse entendre Bercy.  » D’ici à 2017, les tarifs de l’électricité n’augmenteront « que » de 20%, au lieu de 3 %, si le coût des centrales est étalé jusqu’à cinquante ans, estimait la commission de régulation de l’énergie en juillet dernier. »

En plein débat sur la transition énergétique, une telle décision posera forcément question, notamment du côté d’EELV. Néanmoins, le gouvernement a récemment laissé entendre que ce coup de pouce décennal pourrait être donné en contrepartie de demandes financières accrues auprès d’EDF pour financer… la transition énergétique. Reste que le gouvernement « n’a pas le choix. Renoncer à prolonger les centrales l’obligerait aussi à relancer la construction d’autres réacteurs pour remplacer les actuels, malgré l’essor des énergies renouvelables. L’an passé, Areva avait estimé ce coût à 140 milliards d’euros! »

Si la décision est prise, il faudra encore que l’Autorité de sûreté nucléaire donne « son aval prévu pour… 2015. »

—————–
Ca fait 40 ans que j’ai 10 ans
Certains cherchent, via Twitter, des tubes « énergie » pour alimenter leur play-list spotify. Cette chanson s’y impose désormais. Une version karaoké circule depuis quelques heures rue de Wagram.