La précarité énergétique est-elle oubliée dans le projet de loi de finances (PLF 2014), présenté le 25 septembre en Conseil des Ministres? C’est le constat dressé par quatre associations, la Fondation Abbé Pierre, le CLER – Réseau pour la transition énergétique –, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme et Ecologie sans frontière.
Elles déplorent qu’en dépit de « recommandations fortes sur la dimension sociale de la transition énergétique » les actes ne suivent pas, le Gouvernement n’ayant pris d’autres « mesures concrètes que celles, partielles, mises en œuvre en début d’année, notamment l’extension des tarifs sociaux de l’électricité et du gaz. » Et estiment que rien ne sera mis en place de nouveau pour cet hiver.
Elles rappellent plusieurs « propositions consensuelles » dont la rénovation prioritaire des « logements les moins performants occupés par des ménages modestes », qu’il s’agisse du parc social ou privé, en visant un rythme de « 330.000 rénovations annuelles thermiques nécessitant un soutien public. » Elles préconisent la mise en place d’un « bouclier énergétique global (chèque énergie, etc.), visant à terme la substitution aux tarifs sociaux actuels, qui permette d’aider l’ensemble des ménages précaires, y compris ceux qui sont aujourd’hui exclus des tarifs sociaux (portant uniquement sur l’électricité et le gaz), et d’éviter les situations de privation. »