Corinne Lepage et Robert I. Bell ont présenté à la presse le projet Volt Gaz Volt qui « vise à développer le stockage afin de répondre à un des défauts majeurs des énergies renouvelables: l’intermittence. » Volt gaz volt est en cours développement « en Allemagne et des entreprises françaises y contribuent », précisent la députée européenne et le professeur et président du département finance du Brooklyn College (New York).
Comment ça marche?
A Stuttgart, la société Solar Fuel a construit une usine de démonstration « d’une capacité de 250 KW. Audi construit la première usine à échelle industrielle (6,3 MW) dans une version qui devrait être effective en juin 2013. » Le modèle de stockage d’énergie « est étonnamment simple: l’électricité produite est utilisée pour permettre l’électrolyse de l’eau et produire de l’hydrogène et de l’oxygène pur. L’oxygène peut être utilisé à d’autres fins ou simplement évacué dans l’air comme une émission totalement inoffensive. L’hydrogène pose des problèmes de stockage et d’usage au niveau domestique -contrairement au méthane dont les réseaux existent déjà-. La solution proposée consiste donc à le combiner avec du CO2 pour produire du méthane, d’une pureté supérieure à celle du gaz naturel. Le méthane est ensuite pompé et stocké dans le réseau de gaz naturel existant, et utilisé en tant que gaz naturel. Comme le CO2 est simplement recyclé, aucune tonne de CO2 supplémentaire n’est émise dans l’atmosphère. Il peut être utilisé pour tous les usages y compris dans celui des véhicules au gaz naturel, générer de l’électricité pour les véhicules électriques, à usage thermique, pour des bâtiments industriels ou chimiques fins.
S’il était produit en quantité suffisante, il pourrait remplacer totalement les utilisations actuelles de gaz naturel, et, en fin de compte, peut-être, la plupart des combustibles fossiles. Les termes utilisés pour ce produit sont en Allemagne le gaz naturel de substitution, ou e-gaz. Nous l’appelons VGV pour Volt Gaz Volt. »
Pour développer ce projet en France, Corinne Lepage et Robert I. Bell proposent de créer « un fond de régénération intergénérationnel abondé par les gains de productivité produits par ces nouvelles technologies » *, afin de permetter une sortie « du nucléaire en maintenant une production continue et suffisante d’énergie. »
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Présentation par le Dr Hermann Pengg de « Power-to-Gaz: le chaînon manquant dans les systèmes d’énergies renouvelables», à Vienne le 31 mai 2012
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* « La France offre une particularité. Les installations nucléaires françaises ne peuvent utiliser la totalité de l’électricité qu’elles pourraient produire, faute de demande. Il suffirait que cette production potentielle devienne réelle et aille alimenter les centrales de Volt Gaz Volt qui pourraient tendre à fonctionner à près de 100% de leur capacité. Cela contribuerait à accélérer le retour sur investissement des coûts de développement de la transition dans le VGV. «