L’après Kyoto se prépare aujourd’hui. Pour être précis, le prochain sommet aura lieu à Copenhague en décembre 2009. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet (ou « initiales NKM » comme elle se présente elle-même), qui s’exprimait lors d’un petit-déjeuner du comité 21, c’est un des plus importants défis de la présidence française. Le calendrier (avec des élections européennes au premier semestre 2009) est court. Très court, même. Les sujets à traiter (paquet énergie, paquet climat) sont complexes et sujets à des discussions longues. Pour la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, il est « quasi-impossible d’aboutir à un accord » sur ces questions en première lecture. Est-ce à dire que l’Europe arriverait à Copenhague sans avoir défini une position commune? Nathalie Kosciusko-Morizet n’en est pas là mais ne cache pas que la tâche sera ardue.
Si la rencontre consacrée à l’après-Grenelle a surtout parlé du Grenelle lui-même, on y a cependant appris qu’une liste d’environ 30 comités opérationnels (qui préparent la mise en oeuvre technique de décisions prises) serait bientôt rendue publique et qu’une « première loi Grenelle » serait débattue fin janvier, avant l’interruption de la session parlementaire, le 9 février, en raison des municipales. La secrétaire d’Etat a aussi évoqué la possibilité d’un « agenda 21 national ». Mais écarté l’hypothèse d’un Grenelle européen: un tel processus ne serait « pas forcément bien perçu » par nos partenaires et se heurterait à la mise en oeuvre institutionnelle des institutions européennes. Revenant sur la nouveauté qu’a constitué le Grenelle, où « tout était à construire, y compris la méthode », elle a indiqué qu’elle et Jean-Louis Borloo étaient « des intuitifs ». Soulignant au passage que « si c’était Alain Juppé qui l’avait conduit, ça se serait passé différemment. Car il y avait des notes de méthode. »