Dans sa dernière lettre d’information, entièrement consacrée au compteur Linky, le Médiateur de l’énergie annonce avoir lancé « avec l’Institut national de la consommation une étude sur la perception par les Français des compteurs évolués. » L’objectif de cette étude est de « comprendre les besoins et les attentes des consommateurs pour assurer la réussite de ce projet d’intérêt général, une des composantes essentielles de la transition énergétique. »
pour le MNE, le projet a « changé de philosophie. » Il ne s’agit plus d’un simple « outil de métrologie » mais, selon les mots de la ministre en charge de l’énergie d’un « outil essentiel d’efficacité, de sobriété et de compétitivité pour accompagner la transition énergétique. » Désormais, le compteur « devra permettre non seulement d’améliorer la gestion du système électrique, mais aussi d’informer précisément chaque foyer français sur ses consommations d’électricité. » Dans cette optique, le MNE considère qu’il convient « d’acter dès à présent que chaque compteur sera installé avec un module de communication sans fil vers le logement du consommateur, ce qui le rendra réellement communicant », cette décision devant être prise avant le « lancement par ERDF d’un appel d’offre pour la fabrication de 35 millions de compteurs. »
C’est sur le financement que le MNE a un scoop, excluant que le compteur soit financé par le Turpe, sauf en cas de surcoût: « l’investissement nécessaire pour le remplacement des compteurs actuels par les compteurs Linky sera financé par votre distributeur sur ses fonds propres ou par le biais d’un emprunt. Le projet Linky a pour objectif d’être à l’équilibre financièrement : selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), les gains de productivité induits compenseront les coûts d’investissement initiaux sur 20 ans. Sinon, les éventuels surcoûts seront couverts par le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE). »