Dans un communiqué, le Syndicat intercommunal d’énergies de la Loire a déploré les retards pris dans le versement des aide du Fonds d’amortissement des charges d’électrification, indiquant que ses travaux étaient bloqués, menaçant des emplois au sein des entreprises prestataires.
Représentant « près de 50% du budget annuel de travaux «réseaux» du SIEL », les aides du FACE sont utilisés « pour financer des projets d’électrification en zone rurale. » Les changements intervenus depuis le début de l’année dans son fonctionnement se traduisent par des retards importants: « plusieurs millions d’euros manquent au SIEL pour financer ses opérations. Les entreprises qui travaillent avec le syndicat n’ont donc plus de nouvelles commandes depuis octobre. »
En outre, prévient le SIEL, « même si tout rentre dans l’ordre, une nouvelle difficulté s’annonce pour les syndicats d’énergie. En effet, désormais le FACE sera versé à «service fait» et non plus avec un acompte en milieu d’année. Les syndicats devront donc faire l’avance aux entreprises et prendre sur leurs fonds propres et emprunter. «Actuellement seuls 10% du FACE 2012 nous ont été versés soit environ 400.000 euros. Devoir emprunter massivement dans des périodes de crise financière est plutôt inopportun pour favoriser des finances publiques saines » précise Marie-José Makareinis, directeur du SIEL. »
Dans la Loire, les investissements du Syndicat génèrent une activité annuelle représentant « environ 300 emplois directs (BTP, chauffage, bureaux d’études…). » Les travaux d’électrification « sont répartis auprès d’une dizaine d’entreprises locales avec un budget d’environ 14 millions d’euros par an. » Il est à observer que, pour certaines entreprises, ces travaux peuvent représenter « jusqu’à 50% de leur activité. » Le président du SIEL, Bernard Fournier, évoque une situation qui « devient critique pour l’équilibre financier du syndicat. Il faut savoir que notre budget annuel est structuré à l’euro prêt et nous investissons massivement auprès des communes de la Loire. Nous n’avons pas de marge de manoeuvre financière car le SIEL n’est pas fiscalisé. J’espère que l’Etat va prendre comme il nous le promet, le dossier à bras le corps, et que l’emploi, comme la qualité de l’électricité dans la Loire n’en subiront pas les conséquences. »
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Pour sécuriser le dispositif du FACE, la FNCCR plaide pour la création, à effectifs constants, d’une agence nationale de péréquation des réseaux de distribution d’électricité. Cette agence serait placée sous tutelle du ministre de l’Energie et le volume financier de ses moyens étroitement contrôlé par l’Etat.