Une Parisienne dénonce sur son blog et sur twitter les « intolérables pratiques d’ERDF », après avoir subi une coupure d’électricité.
Tout commence le 11 octobre avec la découverte sous la porte d’un « document d’ErDF intitulé « pertes non techniques » dont les cases ne sont pas cochées et évoquant un contrôle de conformité de (leur) installation et une possibilité de suspension de (la) fourniture d’énergie. » En entrant, surprise: l’électricité est coupée. En appelant ERDF, Elle et son mari louent l’appartement depuis trois mois et ont « effectué toutes les démarches d’usage lors de (leur) déménagement. » Elle indique disposer « des documents nécessaires pour l’attester. » En fait, ERDF les soupçonne de fraude: « Nous (…) apprenons que nous sommes de dangereux squatteurs qui volons de l’électricité sans aucun titre depuis plus de six mois. »
Après leur avoir proposé de faxer les dits documents, ERDF propose en rendez-vous. Celui-ci « tourne rapidement à l’esclandre. » ERDF renvoie la responsabilité sur EDF (la blogueuse décovre à cette occasion l’unbundling, que nous imaginions naïvement entrer dans la culture générale en 2008):
« On nous prie de faire l’effort de comprendre la situation d’ErDF ne disposant d’aucune information sur notre identité et dans l’incapacité de nous prévenir, puisque nous n’avions à leur connaissance aucun contrat en cours. Nous mentionnons notre rencontre avec le technicien qui nous a vu sortir par la même porte que celle où il a coincé un papier froissé évoquant notre absence et qui pouvait facilement nous alerter et nous permettre de régulariser au lieu de couper purement et simplement le courant. On apprend qu’il n’avait pas le droit de nous parler. Nous précisions qu’il y a une gardienne dans l’immeuble ainsi qu’un tableau récapitulant les noms et les numéros des boîtes aux lettres correspondant à chaque appartement. On nous explique qu’il n’appartient pas à ErDF de chercher à connaître l’identité des personnes et qu’une fois de plus tout est la faute d’EDF. »
Effectivement, tout s’arrange lorsque les abonnés appellent EDF qui reconnaît « immédiatement être à l’origine du dysfonctionnement et fera dans l’urgence le nécessaire. » Le courant est rétabli en fin d’après-midi.
Second épisode: une nouvelle coupure intervient le 15 octobre. Cette fois-ci, ERDF n’a pas d’explications et envoie un technicien vers 20h30. Celui-ci ouvre le coffret de branchement « et commente: il n’y a pas de plombs, ça ne peut pas fonctionner. Pendant qu’il fouille dans ses affaires à la recherche des dits plombs, je l’interroge: comment est-il possible qu’il n’y ait pas de plombs, puisqu’ils ont été remis en place jeudi après-midi à la suite d’un épisode assez surréaliste avec ErDF ? C’est qu’ils ont été enlevés ! C’est donc qu’EDF a du en donner l’ordre à ErDF ! Tandis que le technicien remet les plombs avec un petit sourire dénonçant une situation familière pour lui, je m’étonne encore de l’absence de la moindre information, ni avant la coupure, ni sur les lieux. Le technicien m’explique que ça se passe comme ça quand il s’agit d’un logement vide. Pourtant, dans mon immeuble, il y a toujours une gardienne qui connait mon nom, ainsi qu’un tableau récapitulant pour chaque appartement, le nom de l’occupant et le numéro de la boîte aux lettres correspondant. »
La blogueuse se refuse à croire à une « malveillance pure et simple », liée peut-être à sa volonté « de médiatiser, sans grand succès par ailleurs, l’incident de jeudi. » elle émet l’hypothèse « d’un squatteur du quartier qui aura eu besoin de voler les plombs d’une famille honnête pour se fournir sans titre en électricité. »
Pour notre part, nous sommes perplexes.