Actualisé à 18h

Vers 17h, l’Autorité de sûreté nucléaire a indiqué que l’accident était terminé. Aucune contamination n’a été relevée. « Il n’y a pas de risque chimique ou radioactif au moment où nous nous parlons, a expliqué Eric Besson, ministre de l’Industrie, cité par l’AFP. « D’après ce que je sais, c’est un accident industriel et non pas un accident nucléaire, je le redis. »

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Un four a explosé ce lundi 12 septembre, sur le site nucléaire de Marcoule, dans le Gard. Le four était situé « dans un centre de traitement de déchets d’une filiale d’EDF, entraînant un risque de fuite radioactive, a-t-on appris auprès des pompiers et de la préfecture », précise l’AFP.

> Nous actualisons cette actu au fur et à mesure des informations qui nous parviennent.

Cette explosion a eu lieu « dans le centre Centraco de la société Socodei, une filiale d’EDF, à Codolet ». Centraco (Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité) est exploité par la société SOCODEI. Elle traite des « déchets faiblement ou très faiblement radioactifs, soit par fusion pour les déchets métalliques, soit par incinération pour les déchets incinérables » (ASN).

Selon un porte-parole du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), interrogé à l’AFP, il n’y a pas de rejets radioactifs à l’extérieur. Cependant la zone a été bouclée avec un périmètre de sécurité, précisent les pompiers mobilisés à la suite de l’accident. Cependant, « aucune mesure de confinement à la radioactivité n’a été mise en place dans les villages alentours, ni aucun périmètre de sécurité autour de l’usine. Seules les grilles de l’enceinte on été fermées », précise Le Midi libre.

> Vers 14h15, le CRIIRAD précise « qu’aucune contamination n’a été détectée » par les six balises qu’il gère en vallée du Rhône. « Actuellement, les vents du secteur soufflent en direction du sud.

L’explosion a eu lieu vers 11h45. Il y aurait un mort et quatre blessés, « dont un très grièvement. Ce dernier a été évacué d’urgence en hélicoptère, vers le CHU Lapeyronnie, à Montpellier », poursuit le quotidien régional.

A la bourse de Paris, l’action EDF chute fortement de 6,21% à 18,2 euros, vers 14h15. Vers 16h20, la chute s’atténue avec une perte de l’ordre de 3%.

Dans un communiqué, l’Autorité de sûreté nucléaire, a indiqué avoir « activé à 12h30 son centre d’urgence (situé à son siège à Paris XII) », tout en étant « en contact permanent avec la préfecture du Gard et l’exploitant. Elle a mobilisé sa division de Marseille, géographiquement compétente, et a dépêché des inspecteurs à la préfecture et sur le site ».

l’ASN précise qu’il « s’agit d’une explosion d’un four servant à fondre les déchets radioactifs métalliques de faible et très faible activité. »

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Réactions
Dans un communiqué, France nature environnement a estimé que, quelques mois après « la catastrophe de Fukushima, et à quelques jours de la commémoration des 10 ans d’AZF, FNE estime que ce nouvel accident souligne les problèmes de maîtrise du risque nucléaire et technologique en France ».

Sur son compte Twitter, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé son départ pour Marcoule. Puis, via un communiqué, elle a détaillé sa visite:  » la ministre a tenu à venir personnellement pour avoir une évaluation précise des éventuels impacts radiologiques de cet accident. A ce stade, aucun impact à l’extérieur n’a été détecté, mais des inspections et des mesures sont en cours de réalisation à l’intérieur du bâtiment. Arrivée de la ministre sur place prévue à 17h15″.

« Accident de Marcoule. EDF indique qu’il n ‘y a pas de fuite radioactive », indique de son côté EricBesson. Puis, face à l’avalanche de réactions sur Twitter: « la délectation jubilatoire de certains tw ou observateurs dès que se produit un incident ou accident industriel ou nucléaire est malsaine ».

De son côté, Europe Ecologie-Les Verts « demande la plus grande transparence, en temps réels, sur la situation et les conséquences environnementales et sanitaires liées à cet incident », en se référant à la volonté affichée par la filière « d’une plus grande transparence depuis l’incident de Fukushima ». Pour EELV, « et bien c’est le moment pour les autorités compétentes comme pour les responsables du site de Marcoule d’en faire la preuve immédiatement », en informant « en temps réels les
populations riveraines ainsi que l’ensemble des français sur la situation ».

Les Jeunes écologistes ont estimé que « l’ensemble de la filière présente des dangers majeurs : de l’extraction des matières premières au retraitement des déchets, l’énergie nucléaire est un choix irresponsable. Combien d’accidents seront nécessaires avant une réelle prise de conscience? »

Greenpeace a également réagi en demandant « une transparence totale et immédiate ». l’association indique que « ce site n’est pris en compte ni dans l’audit des installations nucléaires françaises demandé par le gouvernement, ni dans les dernières inspections faites par l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Cela démontre une nouvelle fois que la France n’a pas retenu les leçons de Fukushima ».

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Crédit carte: CEA.