Un communiqué de GRDF publié sur son blog et les propos de Marc Boillot, directeur de la stratégie d’ERDF, lors de l’Enerpresse Forum, alimentent le feuilleton des compteurs communicants ce vendredi 1er juillet.

GRDF prépare la deuxième phase
GRDF indique avoir terminé son expérimentation, commencée en avril 2010, avec « près de 18.500 compteurs communicants ont été installés dans (les villes d’) Auch (32), Etampes (91), St Genis-Laval (69), Pierre-Bénite (69) et St Omer (62) ». Le gestionnaire du réseau de distribution « va maintenant procéder au démontage des répéteurs et des concentrateurs ».
GRDF indique que « les premiers tests sont concluants, (et) ont satisfait les clients ». Parmi les attentes, il retient celles-ci:
« – le besoin de facturation systématique sur la base d’un index réel ;
– le besoin de mise à disposition de données de consommation pour améliorer le suivi et favoriser une meilleure maîtrise de l’énergie ».

GRDF attend désormais la décision de la CRE, attendue cet été 2011 « pour décider du lancement de la deuxième phase du projet. Cette seconde phase vise à construire les matériels et les différents systèmes d’information, et à préparer le déploiement de 11 millions de compteurs communicants gaz ».

ERDF: se tenir « prêt »
Intervenant à enerprese forum, Marc Boillot, a indiqué que l’étude coûts-bénéfices demandée par la CRE (et réalisée par Cap Gemini) avait « «conclu à la faisabilité de l’ensemble du projet». Néanmoins, le ministre de l’Industrie, Eric Besson, ne devrait pas rendre sa décision définitive avant la fin de l’été. Il a cependant d’ores et déjà «demandé à ERDF de se tenir prêt» », a-t-il ajouté, faisant également allusion aux procédures d’appel d’offres européens qui imposent un « délai de 18 mois » environ. « Cela donnera également le temps à la CNIL (Commission nationale informatique et liberté) de rendre une étude sur la demande de la CRE de tenir à disposition dans les compteurs les données sur deux mois, a indiqué Johanna Carvais, de la CNIL », rapporte Enerpresse dans son numéro daté du 4 juillet. La CNIL veillera notamment aux questions liées à « la collecte non-stop » de données.

ERDF devrait plancher cet été sur le financement du dispositif. « Le ministre semble en effet vouloir que le distributeur finance lui-même, sur ses fonds propres, les 4 milliards nécessaires au déploiement général du Linky, sortant du cadre du Turpe, et afin de ne pas pénaliser les consommateurs, comme il l’avait laissé entendre récemment. Un financement qui pourrait être réalisé, à la fois via les économies générées à ERDF (sur 20 ans) par l’entrée en service de la première brique du smart grid, mais aussi par un recours à l’emprunt ».