Le constat établi par Energies et avenir (association des professionnels de la filière du chauffage à eau chaude) est sans appel: en matière de chauffage, le coût d’installation est plus déterminant qe le coût d’utilisation. Selon une étude menée par Batim-études auprès de 160 professionnels et 400 particuliers, 68% des Français qui ont fait construire leur maison durant le premier semestre 2007 ont examiné avec intérêt des solutions comme le chauffage solaire ou bien la géothermie/pompe à chaleur. Mais, à l’arrivée, seuls 20% ont opté pour ces techniques, leur préférant le chauffage électrique, dont l’installation est bien moins onéreuse. Un choix subi puisqe 58% déclarent qu’il ne s’agit pas du mode de chauffage souhaité, 15% seulement considérant le chauffage électrique comme une solution idéale. Dans nombre de cas, aucune solution alternative n’est étudiée. Une différence entre les promoteurs pubics et privés est observée: les premiers optent avantage pour le gaz et le fioul, les seconds pour l’électrique.
Hervé Novelli, président d’Energies et avenir, déplore que le chauffage électrique représente aujourd’hui 60% des installations neuves, un cas de figure « unique en Europe », qui menace à terme, malgré le nucléaire, nos efforts en terme de diminution d’émissions de CO² : « l’électricité utilisée pour le chauffage est produite principalement à partir de centrales thermiques nécessaires pour répondre au pic de demandes l’hiver ». L’association souhaite un « rééquilibrage » en faveur du chauffage central à eau chaude dans les constructions neuves, qui s’appuierait sur des crédits d’impôts.
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